Dans une Afrique de l'Ouest habituée aux présidents à vie, Patrice Talon détonne. Quand Alassane Ouattara brigue un quatrième mandat en Côte d'Ivoire, quand Faure Gnassingbé perpétue dynastie et pouvoir au Togo, et que l'Afrique centrale vit au rythme de monarchies républicaines, le président béninois promet : en 2026, il s'en ira.

Pas de tripatouillage constitutionnel, pas de manœuvre en coulisses. « Mon mandat s'achèvera en 2026 et je m'en irai », répète-t-il comme un leitmotiv. Dans la sous-région, cette promesse tient de la provocation. « Talon rompt avec la tradition du pouvoir conçu comme un capital patrimonial. En respectant la règle des deux mandats, il rehausse son image internationale. Mais ce choix transfère à son camp la responsabilité d'assumer une succession qu'il orchestre

See Full Page